
Le professeur Herman Terryn (VUB) reçoit le “Nobel de la recherche sur la corrosion”
L’Institute of Corrosion britannique décerne ce prix depuis 1976 à des chercheurs qui se distinguent, à l’échelle mondiale, dans la recherche fondamentale et appliquée sur la corrosion.
Cette distinction est parfois qualifiée de « prix Nobel de la recherche sur la corrosion ». La corrosion – le processus par lequel les métaux sont altérés par leur environnement, l’eau, l’oxygène ou les sels – résulte d’une interaction complexe entre phénomènes physiques et chimiques.
Le professeur Terryn a notamment étudié la durée de vie des différents métaux avant le début de leur corrosion. En observant ces processus à l’échelle microscopique, il a développé des connaissances qu’il a intégrées dans des modèles informatiques avancés.
Certains métaux sont en effet plus sensibles à la corrosion que d’autres : l’aluminium se corrode très rapidement, tandis que l’or et l’argent y résistent presque totalement. La corrosion peut également provoquer de la rouille dans des environnements agressifs, et ses formes les plus sévères peuvent endommager des ponts, des avions ou même des centrales nucléaires.
Le mérite des travaux de Terryn est d’avoir permis de mieux prédire la dégradation des métaux. En appliquant l’intelligence artificielle (IA) à son ensemble de données, il est parvenu à établir de nouvelles prévisions fiables de la durée de vie des métaux. Selon la VUB, l’IA entraîne une véritable révolution dans la recherche sur la corrosion.
En reconnaissance de ses recherches, le professeur Terryn reçoit une épée gravée et est nommé membre honoraire à vie de l’Institute of Corrosion.